Faisceaux - citations

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Citations concernant la notion de Faisceaux sur un espace, inventé par Jean Leray en 1942

Grothendieck

Cela n’empêche que j’ai été (à la suite de H. Cartan et J.P. Serre) un des principaux utilisateurs et promoteurs d’une des grandes notions novatrices introduites par Leray, celle de faisceau, laquelle a été un des outils essentiels à travers toute mon oeuvre de géomètre. C’est elle aussi qui m’a fourni la clef pour l’élargissement de la notion d’espace (topologique) en celle de topos, dont il sera question plus bas.


Peu de temps avant, notre conception de ces invariants de cohomologie s’était d’ailleurs vue enrichir et renouveler profondément par les travaux de Jean Leray (poursuivis en captivité en Allemagne, pendant la guerre, dans la première moitié des années quarante).
L’idée novatrice essentielle était celle de faisceau (abélien) sur un espace, auxquels Leray associe une suite de "groupes de cohomologie" correspondants (dits "à coefficients dans ce faisceau"). C’était comme si le bon vieux "mètre cohomologique" standard dont on disposait jusqu’à présent pour "arpenter" un espace, s’était soudain vu multiplier en une multitude inimaginablement grande de nouveaux "mètres" de toutes les tailles, formes et substances imaginables, chacun intimement adapté à l’espace en question, et dont chacun nous livre à son sujet des informations d’une précision parfaite, et qu’il est seul à pouvoir nous donner. C’était là l’idée maîtresse dans une transformation profonde dans notre approche des espaces en tous genres, et sûrement une des idées les plus cruciales apparues au cours de ce siècle. Grâce surtout aux travaux ultérieurs de Jean-Pierre Serre, les idées de Leray ont eu comme premiers fruits, au cours de la décennie déjà suivant leur apparition, un redémarrage impressionnant dans la théorie des espaces topologiques (et notamment, de leurs invariants dits "d’homotopie", intimement liés à la cohomologie ), et un autre redémarrage, non moins capital, de la géométrie algébrique dite "abstraite" (avec l’article fondamental "FAC" de Serre, paru en 1955). Mes propres travaux en géométrie, à partir de 1955, se placent en continuité avec ces travaux de Serre, et par là même, avec les idées novatrices de Leray.
Source : Récoltes et semailles

Philippe Pajot

A la recherche de la généralité maximale par Les faisceaux sont une manière universelle de définir une structure locale sur un espace et d'en extraire des conséquences globales.

Claire Voisin

Faisceau

On regarde tous les ouverts U de la variété X et toutes les fonctions d'une classe donnée définie sur ces ouverts F(U).

Un faisceau sur X de cette classe de fonctions, c'est quelque chose qui
à chaque ouvert U de la variété associe un groupe F(U) : U -> F(U)
F(U) est l'ensemble des fonctions de cette classe définies sur U.
Source: Géométrie algébrique Leçon inaugurale 42' 10

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Pour la science

Pour la Science N° 467 septembre 2016 : Les maths de Grothendieck - L'héritage fertile d'un génie pour-la-science-faisceau.jpg