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Pour faire un cercle de bois de 10 cm d’épaisseur et 10 cm de large, je prends du pin douglas de 5 cm d’épaisseur ; je demande à la scierie quelle largeur maximale de planche je peux avoir : 20 cm. Une fois les planches achetées et mesurées, je me rends compte que la moins large fait 19.6 cm ; un copain m’explique que c’est un cas général : on ne peut pas compter sur une précision au millimètre pour du bois qui sort d’une scierie.
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Pour faire la découpe, j’utilise un schéma généré par programme. La découpe du premier élément marque la fin de ma scie sauteuse de 300 W ; elle coupe en biais (à l’équerre, je mesure des écarts allant jusqu’à 7 mm). Puis la tête se casse, alors que je venais de la faire réparer. Je décide de m’équiper d’une bonne scie (720 W), qui sera indispensable aussi pour la découpe en rond du plancher.
J’ai choisi de prendre des planches très épaisses (5 cm) pour en avoir peu à découper, et ce n’est pas forcément un choix judicieux : déjà, c’est plus dur à découper, et j’apprends par la suite que pour faire du lamellé - collé, il vaut mieux un nombre impair de couches, et que plus il y a de couches, plus c’est solide. Après coup, cet assemblage en deux couches me semble fragile, et je n’ai pas trop confiance en la solidité de la couronne. |
Même si je pense m’être planté dans mes choix de départ, je continue comme ça (de toutes façons, j’ai déjà acheté le bois) ; avec une bonne scie, la découpe est possible. Même pour une bonne scie, couper du 5 cm d’épaisseur est délicat : je fais attention de ne pas trop faire chauffer le scie et de faire de longues pauses. En revanche, aucun problème de coupe en biais. |
L’étape suivante est l’assemblage. Pour ça, j’ai besoin d’un support bien plat ; le plancher en palette est plein de creux et de bosses, alors je me mets sur un carrelage. Je les ponce et dessine les endroits qui devront être troués, pour savoir où je peux mettre les vis.
Lorsque je les dispose en cercle, je vois bien que ce n’est pas bien jointif entre deux éléments, mais je ne sais pas comment les poncer pour avoir des bords plats et bien perpendiculaires. Ce n’est qu’après coup, en regardant la photo où ils sont dans la brouette, que je réalise que j’aurais pu les poncer correctement en les disposant comme ça. Voila ce qui arrive en voulant aller trop vite. Ensuite, je les colle, et les visse par le haut. Au début, je ne voulais pas mettre de vis de l’autre côté, pour l’esthétique, mais sur les conseils d’un copain, j’ai aussi vissé par le dessous pour plus de solidité. |
On voit bien sur cette photo que les bords ne sont pas jointifs, mais le résultat ressemble quand même à un cercle. Les imprécisions de la découpe ne sont pas trop gênantes car elles se rattrappent facilement à la ponceuse à bande. |
On passe maintenant aux choses sérieuses : faire 40 trous de 42 mm de diamètre et de 5 cm de profondeur. J’achète une mèche permettant de faire des trous d’un diamètre variable, allant jusqu’à 45 mm. Une autre solution aurait été d’utiliser une scie cloche ; au lieu d’enlever tout le bois à l’intérieur du trou, ça n’aurait fait qu’un cercle, et il aurait fallu faire sauter l’intérieur au ciseau à bois. Ça aurait beaucoup moins sollicité la perceuse, mais aurait été beaucoup plus long, car les lames que j’ai vues n’étaient pas assez profondes ; il aurait fallu s’y prendre à plusieurs fois, avec les problèmes de centrage que ça aurait pu poser… j’ai laissé tomber. |
Il faut des trous qui soient au bon endroit, au bon angle et à la bonne profondeur.
- Au bon endroit : je n’ai pas réussi à placer correctement les trous ; le programme me donne l’espace entre 2 trous (variable dit) ; cette mesure étant théorique, je mesure le diamètre réel, divise par 40, et je fais les marques. Quand j’arrive au bout, je constate un décalage de plusieurs centimètres ; je vérifie les calculs, et refais donc les mesures en partant dans l’autre sens : re-décalage de plusieurs centimètres ; je laisse alors tomber, en retenant comme marques le milieu des deux mesures. Cette erreur ne m’affole pas plus que ça, car j’ai laissé un jeu important : les trous font 42 mm de diamètre, et le bout des perches sont taillées à 38 mm, ce qui laisse suffisament de marge. J’ai la flême de faire les calculs précis, pour voir si les erreurs ne sont pas plus importantes que la marge. Au montage, ça n’a pas posé de problème. - Au bon angle : j’utilise le plancher pour avoir un plan de travail plus ou moins plat, je place la couronne à l’envers, et je construis une rampe qui guide la perceuse au bon angle ; ça ne pose pas de problème. - A la bonne profondeur : je fais une marque sur la mèche à la profondeur voulue, et lorsque je perce, la marque reste visible et il suffit de s’arrêter lorsque la marque arrive au bord du bois. |
Le premier trou se passe très bien, on le croirait tout droit sorti d’un catalogue de bricolage. Au deuxième trou, ça commence un peu à vibrer, et au troisième, ça part en live, j’arrête.
Je passe pas mal de temps à essayer de trouver les causes de vibration : fixation de la rampe qui guide la perceuse, jeu entre la rampe et le support de la perceuse, réglage de la perceuse (en vitesse maximale), bon calage de la couronne au sol. C’est finalement au niveau de la mèche que ça foire : le petit boulon qui fixe les deux parties de la mèche se dévisse avec les vibration ; je la remplace par un boulon plus long avec deux écrous, pour faire contre-écrou. Ce coup-ci, ça tient, on vérifie à la fin de chaque trou. Au bout d’un moment, la mèche est complètement usée, elle brûle le bois plutôt que de le couper. Heureusement, un copain me prête une autre mèche plus solide, et on arrive au bout des 40 trous. Le gros des trous a été fait avec un copain venu en vacances, un grand merci à toi le Jo. |