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La réalisation du treillis est simple, une fois qu’on connaît les mesures, mais comme il y a un grand nombre de noeuds à faire, ça peut être assez long.
Pour faire le treillis, je commence par faire une erreur : je commande des tasseaux 4 x 4 cm à la scierie ; je réalise après coup qu’ils sont sans doute trop gros ; je les fais raboter pour avoir du 4 x 3 cm ; les plus gros tasseaux que j’ai pu mesurer dans une yourte font 4 x 2,5 cm. Lorsqu’on les met en place, on contraint le bois pour épouser la forme du cercle, et une trop grosse épaisseur peut compliquer la vie. A la scierie, faire bien attention de demander des tasseaux sans noeuds, car cela génère une fragilité. Ça peut valoir le coup de demander des tasseaux rabotés. Pour la préparation, pas grand chose à faire : scier les tasseaux à la bonne taille, éventuellement ponçage, et perçage des trous. |
La grosse opération consiste à faire les noeuds. Pour ça, on a posé les tasseaux à plat, en les disposant comme ils doivent être une fois montés.
Comme moyen de fixation des tasseaux entre eux, on a fait le choix d’utiliser une ficelle qui passe dans les trous des tasseaux. J’ai déjà vu une yourte avec un treillis lié avec du cuir. On m’a suggéré de mettre des boulons à la place des ficelles ; je n’ai surtout pas fait ça, car le ficelle permet un certain jeu impossible avec des boulons, et on a besoin de ce jeu lors du montage. D’une manière générale, je n’ai aucune pièce de métal permettant de relier différents éléments de la yourte. |
Pour les noeuds, la difficulté consiste à les serrer correctement, ce qui est pratiquement impossible. On a fait ça lors d’un chantier collectif, et personne n’a trouvé de moyen pour vraiment les serrer. Certains noeuds ont pas mal de jeux, mais ça n’a pas posé de problème au montage. Un autre problème pouvant se poser est de faire des noeuds trop petits, qui s’enfoncent dans le trou si on tire trop fort sur le ficelle. Le remède consiste à faire des noeuds plus gros : double noeud, noeud en 8 ou autre. On a utilisé de la ficelle de parachute (en nylon) achetée à un surplus militaire. Comme on était assez nombreux, tout a été noué dans une journée, mais j’ai eu plusieurs témoignages rapportant qu’à un ou deux, c’est vraiment long. |
Pour l’assemblage, on a disposé les tasseaux au sol en croisillon. Attention de ne pas se tromper : au début, on a démarré un côté en nouant les extrémités des tasseaux, pour se rendre compte que le bord du mur était en biais ! (photo ci-dessus). A la fin de cette étape, on avait les pans de mur bien terminés d’un côté, et laissés en vrac à l’autre extrémité : pour savoir où couper, il aurait fallu pouvoir connaître la longueur exacte du pan de mur, et cette longueur dépend de la hauteur du treillis (si on déplie le treillis, la hauteur baisse, et augmente si on le resserre). Et mesurer la hauteur comme ça, à plat m’a semblé trop hasardeux. Donc on a fait le montage avec le treillis inachevé, pour ensuite couper les bords, éventuellement rajouter des bouts manquants, une fois le treillis bien en place. |
Au montage, lorsqu’on a donné contraint le treillis à se mettre en cercle, il est devenu ventru vers l’intérieur. Je n’ai pas de photo pour illustrer ça, et je ne sais pas si c’est normal, ou dû au fait que les tasseaux sont trop épais. |
En faisant les plans, je me suis trompé sur une valeur (h1 sur le plan), j’ai laissé trop dépasser le haut des tasseaux par rapport aux perches ; j’ai dû scier chaque bout qui dépassait.
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