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Pour toutes les coutures de la bâche extérieure (toit et murs), j'ai pris un ourlet de 3 cm, et j'ai dû faire 3 coutures à chaque fois : une première couture pour positionner les toiles correctement ; ensuite, je plie les toiles pour faire l'ourlet, et je fais la deuxième au bord de l'ourlet ; c'est pendant cette couture qu'on peut faire des erreurs : la toile est repliée, et il faut coudre sur le bord de l'ourlet, mais il faut sans cesse vérifier que la toile du dessous est aussi bien positionnée. A la moindre inattention, elle peut se décaler, ce qui donne un ourlet plus grand (et une couture tordue). La troisième couture est simple, cela consiste à coudre le deuxième bord de l'ourlet, avec les deux toiles déjà en place.
J'imagine qu'avec un peu d'habitude, on doit pouvoir se passer de la première couture et positionner directement l'ourlet. Il faut vraiment faire attention à un point : le sens de glissement de l'eau ; l'ourlet ne doit pas la bloquer, il faut que ça glisse comme sur des tuiles. A chaque couture, j'ai vérifié et revérifié le sens, j'ai quand même réussi à me planter une fois (j'ai décousu et recousu). |
Autre chose à prendre en compte : en cousant, la toile du dessous a tendance à se ratatiner. J'ignore si c'est seulement avec ma machine que ça le fait. Mais ça implique qu'il faut prendre cet effet en compte lors de la découpe des bandes : si on découpe les deux bandes aux longueurs données par les plans, on se retrouve avec une toile trop courte. A la couture de la première bande, j'ai essayé de mesurer cet effet, j'arrive à un rétrécissement de la bande du dessous de 1,5 cm / m ; pour la découpe des bandes suivantes, j'ai utilisé cette valeur, en laissant une marge supplémentaire, mais je me suis fait quand même avoir deux fois, ce qui oblige à coudre une pièce à la fin (en faisant encore attention au glissement de l'eau). Je me suis ensuite aperçu qu'en tendant bien les toiles pendant la couture, on peut réduire cet effet, sans le faire disparaître. |
Sinon, cette couture est assez physique. J'ai dû attacher la chaise à la machine car en guidant la toile, ma chaise reculait ! Même si au début de chaque couture, je positionne la toile de manière à avoir le moins possible à la bouger. |
Une fois les bandes assemblées, il faut tracer et découper le cercle, donc trouver un sol plat . Il m'aurait fallu un carré de 7 m 70 de côté, et impossible à faire sur de l'herbe ou des gravillons - j'ai pensé à chercher un parking ; je trouve une salle de 6 m de côté, et je mesure quart par quart en déplaçant la toile à chaque fois.
Petit détail : si vous prenez une ficelle pour mesurer, assurez-vous qu'elle n'est pas élastique ! |
Lors de la découpe, j'ai coupé le cercle extérieur, le cercle intérieur, et dessiné deux autres cercles, pour coudre la deuxième partie, qui va être sanglée aux murs.
Je découpe aussi suivant un rayon, du centre vers l'extérieur, au milieu de la bande du milieu. En effet, pour faire un cône, il faut enlever une partie du cercle (angle β sur le plan). Mon intention est de monter la toile, de mesurer la partie à enlever lorsqu'elle prend la forme d'un cône, et de faire la dernière couture en m'appuyant sur cette mesure. Je connais cette mesure d'après les plans, mais je n'ai aucune confiance dans la précision de la forme obtenue. J'ai donc fait le premier montage avec la dernière couture pas faite. En discutant et en gambergeant, je change d'avis à la dernière minute : au lieu de faire une bâche qui prenne la forme exacte du toit, je fais une toile trop grande, avec un recouvrement. Il y a deux avantages à ça : - Une toile cousue pile poil est dépendante d'un bon montage ; si la yourte se tasse, si elle est mal montée, il va y avoir des plis. - Si la toile se détend en vieillissant, un système de recouvrement permet de la retendre. |
La dernière étape consiste à coudre un raccord à la toile principale ; ce raccord sera sanglé sur les murs, alors que la toile principale servira de gouttière. |
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